Des chaînes pour le mal-aimé. [ft. Sasuke]
@ Yumi Shinogaï
Date d'inscription : 22/07/2023
Localisation : #yume.sh
_. « I saw in you what life was missing, you lit a flame that consumed my hate. »
Les premières fois ne sont pas toujours agréables. On naît et vit en étant des passoires émotives, c’est là toute la splendeur de l’être humain. Certains ne naissent pas avec les mêmes facultés sensorielles que les autres, certains sont dépourvus d’humanités ou privé d’elle. Le cas dont je traite aujourd’hui est compliqué. Je suis à même d’être capable de ressentir la colère qui pourrait gronder en la personne que je file rencontrer. Capable de comprendre la dépression dont il est le sujet. Ce trajet est long et les couloirs sont interminables, j’ai donc le temps de penser à mille approches, mille manières de compenser ses peines. Des cris lointains et le sourd tapotement des talons sur le carrelage ; rien ici n’est réellement adéquat au rétablissement des patients. Beaucoup considèrent l’inconnu comme quelque chose d’apeurant, quelque chose à ne pas expérimenter. Beaucoup ne se rendent certainement pas compte qu’à chaque pathologie, une solution peut être trouvée. Qu’elle soit temporaire ou durable. Une longue exaspération une fois devant la large porte métallique. On peut y apercevoir quelques traces de rouilles, appuyant mes pensées quant à la manière dont les patients sont traités ici. Mal.
Un grincement sourd, les surveillants qui jusque-là m’escortaient, s’éloignent. Une procédure que j’ai longtemps bataillé à obtenir, des mesures que j’ai dû accepter pour pouvoir traiter et discuter avec mon cousin. Aujourd’hui, je ne converse pas avec quelqu’un qui m’est familier, mais simplement un patient. Les premières séances s’étant déroulées correctement, il m’était aujourd’hui possible de lui retirer certaines de ses entraves. Le masque lui occultant la vue ainsi que les chaînes à ses jambes. Je l’observe quelques secondes. Le néon de sa chambre d’isolement est défectueux, semble sursauter à chaque mouvement que l’on pourrait faire. Un jaune dégueulasse qui donne une impression de film d’horreur foireux des années 80. Un sourire pour le saluer, consciente que retrouver la vue sur une mine déconfite ne lui servirait pas. J’expire, me redresse pour aller m’adosser à la porte qui se referme après qu’un des surveillants, ce soit assuré que le protocole soit respecté. J’ai bien envie de m’en griller une, mais ce ne serait pas professionnel. En l’état actuel des choses, le cas de Uchiha Sasuke nécessite de respecter certaines règles. D’autres non mais, ce sera pour plus tard. La jupe se plisse lorsque je m’accroupis pour être à sa hauteur, à bonne distance, lui laissant de l’espace. Ma tête s’abaisse en signe de respect vers lui et je me présente, comme s’il n’était pas à même de me reconnaître.
_ Bonjour Sasuke, je suis Yumi Shinobu Gaï, ta psychologue. Je suis venue il y a quelques semaines, désolé d’avoir mis un peu de temps à revenir.
Saloperie de mesure. L’enfermer et lui priver de toutes ses capacités, il y a de quoi rendre fou n’importe qui. Un homme saint qui vit une dépression ne mérite aucunement d’être traité comme un animal ayant massacré une famille par souci monétaire ou, d’ego. Quelques instants, mon regard se perd, mes pensées se dispersent. Ah, ce que j’ai envie de fumer. Le calepin en main, je sors de la poche de ma chemise un petit stylo que je m’empresse d’enclencher et poursuis en retrouvant le regard du jeune homme.
_ Dis moi, comment te sens-tu aujourd’hui ?
Un grincement sourd, les surveillants qui jusque-là m’escortaient, s’éloignent. Une procédure que j’ai longtemps bataillé à obtenir, des mesures que j’ai dû accepter pour pouvoir traiter et discuter avec mon cousin. Aujourd’hui, je ne converse pas avec quelqu’un qui m’est familier, mais simplement un patient. Les premières séances s’étant déroulées correctement, il m’était aujourd’hui possible de lui retirer certaines de ses entraves. Le masque lui occultant la vue ainsi que les chaînes à ses jambes. Je l’observe quelques secondes. Le néon de sa chambre d’isolement est défectueux, semble sursauter à chaque mouvement que l’on pourrait faire. Un jaune dégueulasse qui donne une impression de film d’horreur foireux des années 80. Un sourire pour le saluer, consciente que retrouver la vue sur une mine déconfite ne lui servirait pas. J’expire, me redresse pour aller m’adosser à la porte qui se referme après qu’un des surveillants, ce soit assuré que le protocole soit respecté. J’ai bien envie de m’en griller une, mais ce ne serait pas professionnel. En l’état actuel des choses, le cas de Uchiha Sasuke nécessite de respecter certaines règles. D’autres non mais, ce sera pour plus tard. La jupe se plisse lorsque je m’accroupis pour être à sa hauteur, à bonne distance, lui laissant de l’espace. Ma tête s’abaisse en signe de respect vers lui et je me présente, comme s’il n’était pas à même de me reconnaître.
_ Bonjour Sasuke, je suis Yumi Shinobu Gaï, ta psychologue. Je suis venue il y a quelques semaines, désolé d’avoir mis un peu de temps à revenir.
Saloperie de mesure. L’enfermer et lui priver de toutes ses capacités, il y a de quoi rendre fou n’importe qui. Un homme saint qui vit une dépression ne mérite aucunement d’être traité comme un animal ayant massacré une famille par souci monétaire ou, d’ego. Quelques instants, mon regard se perd, mes pensées se dispersent. Ah, ce que j’ai envie de fumer. Le calepin en main, je sors de la poche de ma chemise un petit stylo que je m’empresse d’enclencher et poursuis en retrouvant le regard du jeune homme.
_ Dis moi, comment te sens-tu aujourd’hui ?
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